Villes et Villages

Chênehutte-Trèves-Cunault

Située en bord de Loire sur la rive gauche de l’axe Angers-Saumur à proximité de Gennes, Chênehutte-Trêves-Cunault est née de l’association progressive de trois villages et plusieurs hameaux. La commune est riche en atouts touristiques ce qui lui vaut d’être labellisée « Village de Charme » et « Petite Cité de Caractère ».

Histoire & Patrimoine

Le nom de la commune a des origines diverses, Cunault serait dérivé de cuna (berceau) en référence à la vénération locale de la Vierge en couche allaitant son enfant au berceau. Le nom de Trêves proviendrait, selon la tradition, de la trêve demandée par Gildouin à Foulque Nerra, comte d’Anjou lors d’un affrontement au XIème siècle. Quant à Chênehutte, ce nom viendrait de Carahutta signifiant « hauteur fortifiée ».

Les vestiges gallo-romain
La commune possède des vestiges gallo-romains dont le Temple du Villiers et la maison de la Fouchardière. Ces vestiges sont visibles sur le parcours de découverte du patrimoine « Petites Cités de Caractère » de Chênehutte.

On y trouve les vestiges d’un fanum qui n’est autre qu’un temple gallo-romain construit au IIème siècle. Ce sanctuaire est de plan carré et se compose d’une tour centrale appelée cella et d’une galerie périphérique. La cella est considérée comme la pièce où le dieu réside et seuls les prêtres peuvent y pénétrer. La galerie sert de déambulatoire aux fidèles qui peuvent ainsi faire des dons à la divinité et s'assurer sa bienveillance pour la traversée de la Loire.

Sur le parcours de découverte du patrimoine, on découvre également à la Fouchardière les vestiges d’un habitat gallo-romain édifié vers 30 ap. J.C. Cette habitation se compose de deux pièces. La pièce principale, de plan carré, est une grande salle excavée dans le coteau. Ses murs sont en blocs de calcaire, selon la technique romaine, et en torchis, selon la technique gauloise. La seconde pièce est une galerie de façade de plan rectangulaire. Il s'agirait de la maison d'un artisan tabletier, fabriquant de petits objets en os.

La motte féodale et la Tour de Trèves
Au XIe siècle, le comte d’Anjou Foulques Nerra établit une motte fortifiée sur les hauteurs de Trèves. C’est à partir de cette place forte qu’il attaqua en 1026 le seigneur Gildouin, qui tenait le Saumurois pour le compte d’Eudes II de Blois. Un sentier d'interprétation mène au sommet de la motte féodale, d'où l'on peut apprécier un beau point de vue sur la Loire.

La Tour de Trèves est l’unique vestige de l’ancien château de Robert le Maçon (XVe siècle.). Elle communiquait avec le reste du château grâce à un pont-levis. En 1750, le château de Trèves, réaménagé en demeure de plaisance, est vendu à Jean de Stapleton. Celui-ci le fait abattre, ne laissant subsister que la tour-maîtresse. Les trois niveaux inférieurs sont dévolus à la défense et aux cuisines. Les deux derniers étages sont ceux des appartements seigneuriaux. Un escalier mène à la terrasse entourée d'un chemin de ronde à mâchicoulis.

Manoirs et belles demeures : Chênehutte-Trèves-Cunault concentre de nombreuses belles demeures et châteaux dont on peut citer plusieurs exemples.

À Chênehutte, le château du Prieuré est situé sur l’emplacement de l’une des premières communautés religieuses du village,
fondée au Xe siècle par les moines bénédictins de Saint-Florent-le-Vieil. Le logis du prieur, construit sur deux niveaux, date du XIIe siècle. Au XVIe siècle, le prieuré est agrandi dans le style Renaissance. En 1830, le comte de l’Aubépin le modifie à son tour et lui donne l’apparence d’un petit château. Au début du XXe siècle, le comte Raymond de Castellane réalise des travaux d’embellissement en particulier les terrasses, qui offrent aux visiteurs un panorama unique sur la Loire. De l'ancienne église prieurale dédiée à Saint-Pierre, il ne subsistent que quelques murs, visibles dans la cour du château.

Le manoir de Grissay du XIIe siècle à Chênehutte (château privé) peut être apprécié depuis l’itinéraire du circuit de découverte du patrimoine « Petite Cité de Caractère ».

Le Château de Cunault (château privé) de style néoclassique typique du XIXe siècle interpelle les visiteurs de passage.

Patrimoine religieux : La commune a hérité de nombreux monuments religieux. Des trésors romans sont à découvrir à travers les trois « églises accueillantes d’Anjou » de la commune, ouvertes toute l’année.

A Chênehutte, l’église Notre-Dame-de-la-Prée-des-Tuffeaux doit son nom aux prairies qui bordaient le fleuve. Église en tuffeau elle a été construite à partir du XIe. Du XIIe siècle datent l'abside, le clocher et la porte latérale. La tour carrée du clocher et ses baies géminées (jumelles) sont typiques de l'art roman.

La porte latérale conserve sa triple archivolte décorée de feuilles d'eau et de dents de scie. En 1837, l'architecte Charles Joly-Leterme agrandit l'église en respectant la structure de l'ancien édifice. Les deux portes sont démontées, pierre par pierre, puis insérées dans les nouvelles maçonneries.

Dans un cadre de verdure, on peut découvrir l’ermitage Saint-Jean XIIe-XVIIe siècles. La Chapelle du XIe siècle a été convertie en ermitage au cours du XVe siècle. Durant plus de trois siècles, l'ermitage Saint-Jean fut un lieu de pèlerinage important et un point d'attache pour les prédicateurs parcourant le pays. Le chapelain était choisi par le seigneur de Trèves, l'ermitage étant rattaché à sa seigneurie. Construite au XVIIe siècle, l'aumônerie a servi de refuge pour les malades et de pièce pour l'instruction des enfants, les ermites ayant pour devoir « d'instruire gratuitement la jeunesse ».

A Trèves, l’église Saint-Aubin de Trèves qui est un des deux anciens prieurés du village. Elle a été construite en pierre de taille entre le XIe et le XIIIe siècle. La nef de l'église est élevée à la fin du XIe siècle. Du XIIe siècle datent le transept et la tour centrale, suivis du clocher au XIIIe siècle. La façade est pourvue de trois arcs entre deux contreforts d'angle et d'une porte en plein cintre. A gauche de la porte se remarque une pierre des morts. A l’intérieur se trouvent le gisant de Robert le Maçon et une poutre de gloire médiévale.

La Prieurale Notre-Dame de Cunault est un joyau de l’art roman angevin. Il s’agit d’un ancien monastère devenu prieuré au XI-XIIIe s. Consacré à la Vierge, c’est un lieu de pèlerinage important. Les libéralités accordées par les comtes d’Anjou et les rois permettent la construction de l’église actuelle vers 1100 et de lui donner des dimensions adaptées à sa fonction. La tour du clocher, considérée comme l’une des plus vieilles d’Anjou, atteste de l’existence de l’église antérieure. Au début du XIIIe siècle, le monument est achevé par les travées occidentales typiques du style Plantagênet et par la façade « écran ». Une galerie crénelée couronne cette façade, rappelant que l’église est fortifiée au XVe siècle. Les bâtiments conventuels ont disparu. Affaibli par les malheurs de la guerre de Cent Ans, puis par les guerres de religion, le prieuré est supprimé en 1741. Le chœur est vendu et transformé en grange. L’église devient cependant paroissiale après l’effondrement de l’église de Saint- Maxenceul. A la révolution, elle est vendue comme bien national. En 1838, Prosper Mérimée encourage la restauration du monument commencée par Charles Joly-Leterme, architecte saumurois. Classé monument historique, ce lieu est aujourd’hui réputé pour la qualité des concerts qui y sont donnés.

Au cimetière de Cunault vous pourrez voir les vestiges de l’ancienne église paroissiale Saint-Maxenceul du XIIe s. détruite au XVIIIe s. Elle a été détruite par un violent orage en 1754. Du XIIe siècle, ne subsiste plus que l'abside, le mur méridional et la grande porte de l'Ouest. Cette dernière est de style roman et possède des voussures sculptées, encadrées de colonnettes cylindriques. La tour du clocher reconstruite au XVIe siècle est percée de baies géminées (jumelles). Du mobilier, il ne reste que le maître-autel datant du XVIIe siècle.

Activités et savoir-faire

On trouve de nombreuses caves troglodytiques à Chênehutte-Trèves-Cunault en relation avec l’activité ancestrale d’extraction du tuffeau. Au cours de son histoire, Trèves a été un important port de péages et de commerce pour la pierre emblématique d’Anjou. Cunault et Chênehutte ont aussi été des ports ligériens importants. La commune dispose de nombreuses cales de Loire attestant de la forte activité commerciale sur le fleuve.

De ces activités ligériennes Chênehutte-Trèves-Cunault a conservé plusieurs associations de boule de fort, le jeu traditionnel des mariniers. A l’occasion n’hésitez pas à entrer dans l’une des deux, la société la Renaissance à Cunault, le cercle Saint-Joseph à Chênehutte.

Plus tard, les caves troglodytiques sont devenues un lieu idéal pour la culture des champignons. Cette activité a fait de l’Anjou le premier producteur de champignons de Paris pendant très longtemps. Aujourd’hui, ces caves se visitent. On peut encore y découvrir la culture du champignon et se restaurer en dégustant la spécialité locale, qui n’est autre que la fouée cuite en four traditionnel au cœur des « troglos ».

Personnalités publiques

 

Jean-François Bodin (1766 - 1829)
Receveur des finances, puis député libéral sous la Restauration, Jean-François Bodin était également passionné par l’architecture et l’histoire ancienne. Considéré comme le premier véritable historien de Saumur, il a notamment publié ses Recherches historiques sur la ville de Saumur (haut Anjou), ses monuments, et ceux de ses arrondissements. À la fin de sa vie, Jean-François Bodin a vécu au château de Launay à Chênehutte. Une reproduction du buste de J.F.Bodin par David d’Angers est conservée à la Mairie de Chênehutte.

Charlemagne Dupuis
Au milieu du XIXème siècle, Charlemagne Dupuis est un puissant négociant qui possède près de la moitié du quai Mayaud à Saumur. Il est également propriétaire du château de Cunault et du chœur de l’église prieurale, qu’il utilise comme grange. Prosper Mérimée, alors inspecteur des Monuments historiques, devra négocier longuement avec le redoutable homme d’affaires pour qu’il accepte de céder le chœur de l’église à l’État.
Connu pour sa grande avarice, Charlemagne Dupuis a probablement inspiré Balzac pour le personnage du père Grandet.

Les frères Maupoint
Sur la façade de l’église Saint-Aubin, une stèle évoque la mémoire de ces deux frères originaires de Trèves.
- Armand-René Maupoint (1810 - 1871), religieux. Nommé évêque de la Réunion en 1857, il fonde de nouvelles paroisses sur l’île pendant son apostolat. Passionné par l’écriture, il rédige également une Histoire de l’Ile Bourbon. Très attaché à sa région natale, monseigneur Maupoint, a également fait restaurer l’église de Trèves à ses frais. Son oraison funèbre fut prononcée dans l’église Notre-Dame des Tuffeaux à Chênehutte.
- Clément Maupoint, médecin et directeur de la revue Le Moniteur du Calvados. À Trèves, ce riche propriétaire terrien possède la Tour, le château de Combres, le prieuré Saint-Macé et un important vignoble. Il meurt à Trèves le 5 mars 1891.

Jean Luc Rapado (1941-1961)
Originaire de Trèves, Jean Luc Rapado était un jockey renommé. Il remporte sa première course de plat en mars 1957 à Saint Cloud, et est vainqueur en obstacles deux ans plus tard à Enghien. En 1961, il meurt au combat lors de la bataille de Bizerte en Tunisie à 21 ans. Ce fut le premier mort français. Son nom figure sur le monument aux morts de Cunault.

Gustave Pimienta (1888-1982)
Sculpteur français, ami proche de Maillol. Il s'installe à Préban en 1947, en compagnie de la marquise de Narros, une riche aristocrate espagnole. Cette dernière achète la maison baptisée la « Colombière » et y installe l’atelier de l’artiste, devenant son mécène et sa muse. A sa mort, elle lègue la maison à l’Institut de France. Aujourd’hui résidence d’artistes, la « Colombière » accueille le Musée Pimienta.

Hervé Bazin (Angers, 1911 - Angers, 1996)
L’écrivain Hervé Bazin, auteur du célèbre roman Vipère au poing, a passé les dernières années de sa vie dans sa maison de Cunault. Une plaque à la mémoire d’Hervé Bazin est visible dans le cimetière de Cunault.

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