Le Théâtre Régional des Pays de la Loire a le plaisir de vous présenter la pièce "Maestro" de Xavier-Laurent Petit. Mise en scène de Camille de La Guillonnière.
"Saturnino, Luzia, Patte-Folle sont des gamins qui vivent dans les rues, jusqu'à leur rencontre avec un chef d’orchestre. Eux, qui luttaient pour survivre, vont découvrir qu'un autre monde est possible... Ils sont cireurs de chaussures, vendeurs de journaux, laveurs de voitures, nettoyeurs de tombes, chiffonniers... Ils se nomment Saturnino, Luzia, Zac. Parfois, ils n'ont plus de prénom : on les appelle Patte-Folle ou Tartamudo (le bègue). Ils vivent en bandes ennemies. Ils se craignent. Ils craignent aussi les « Macacos », ces miliciens violents qui font disparaître en toute impunité les gamins des rues : ces « Gavroches d’Amérique latine ». Comment imaginer que ces enfants abîmés, craintifs, indépendants et violents puissent travailler à une cause commune ? Romèro Villandes, vieux chef d'orchestre de renom va relever ce défi. De retour dans sa ville natale après une longue carrière internationale, le chef songe à occuper ces gosses déscolarisés qui doivent, dès le plus jeune âge, travailler pour survivre. Invités à le visiter dans son « Escuela », Saturnino, Luzia et Patte-Folle découvriront une « musique de vieux » : Bach et Strauss. La marche de Radetsky est une véritable découverte pour les trois enfants : « un énorme morceau de gaîté dans lequel on peut mordre comme dans un gâteau ».
Et s'ils ne se contentaient pas d'écouter cette musique mais de la jouer eux-mêmes ! Les leçons de musique commencent, le nombre d'élèves augmente et les gamins de bandes ennemies se mettent à jouer ensemble. La musique les rassemble. Ce récit naïf et pourtant inspiré de faits réels nous amène à croire que la beauté peut sauver le monde. Mais la nourriture spirituelle ne satisfait malheureusement pas les estomacs et la saison des pluies fait fuir les touristes, principaux clients de nos enfants... L'amour naissant de la musique suffira-t-il à rassasier ces enfants ? Jusqu'où les autorités supporteront-elles l'intérêt de l'homme pour ces traîne-misère ?"